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journal des écritures

critiques d'art et littérature, humanisme et résistance, poésie, chansons

De la démocratie au régime autoritaire consenti?

Publié le 20 Janvier 2014 par ruraledeprose

 

Je ne vais pas répéter ce que j’ai exprimé sur mon blog au sujet du glissement plus que sémantique de notre pays vers une forme de dictature s’apparentant aux totalitarismes d’une autre époque. Le terrain de la soumission par consentement individuel et collectif aura été plus long et plus insidieux. Le carnaval électoral présidentiel nous a habitués à être discipliné et à refuser le pire sans pouvoir choisir le mieux ou surtout le meilleur. Le bipartisme installé, nous laisse quelques miettes de premier tour (4 millions Front de gauche quand même) qui ne servent à rien car le rapport de forces avec Hollande ne fut pas suffisant dans les urnes pour permettre d’infléchir sa politique, tout du moins de l’empêcher de renier ses propos de candidat (discours du Bourget notamment) et de poursuivre au pas de charge l’application du traité européen et ses politiques du tout marché, de la toute concurrence entre hommes et territoires et donc bien entendu le dépeçage des services publics. Peut-importe que Hollande ait été élu avec moins de 50% des inscrits et qu’il ne soit donc pas représentatif du peuple de France. Le jeu démocratique permet que celui qui gagne puisse faire ce qu’il veut, dicter ses lois au parlement, décider même sur des sujets cruciaux par simples ordonnances (elles arrivent !).

 

Si le Conseil Constitutionnel déclare conforme à la Constitution la Loi sur les métropoles (et en cascade la suppression des départements et des communes et des intercommunalités et la réduction du nombre des régions) : il ne restera rien ou pas grand-chose des élus de proximité et des services publics locaux. Toutes les compétences seront entre les mains d’un monstre technocratique qui décidera de tout mais pas n’importe comment : en appliquant drastiquement les sacro-saintes économies voulues par la commission de Bruxelles et en octroyant 210 milliards aux grandes entreprises sous forme d’exonérations de toutes sortes sans contrepartie autre que de prendre cet argent dans nos poches, le budget de la sécurité sociale et celui des collectivités territoriales…

 

Ainsi, se poursuit la grande liquidation de tous les fondements de la République, le viol effarant de la Constitution de notre pays. Les medias nous expliquent avec leurs spécialistes appointés qu’il n’est pas d’autre chemin, que la globalisation rend impuissants les Etats et les Chefs d’Etat qui opinent donc du chef en concert et désespèrent les populations livrées à toujours plus de précarité, d’incertitude d’avenir.

 

On dit que la nature a horreur du vide, que la capacité de résistance du peuple peut-être sans commune mesure avec ce qu’il a déjà accepté ou tenté d’empêcher. J’y crois malgré tout et en toute lucidité, sans optimisme débordant, j’ai confiance en l’être humain. Le calendrier est flou hormis les élections municipales du 23 mars prochain où l’on pourra donner un voter indicatif de nos refus des politiques conduites par un grand commis de la finance internationale et du grand patronat qui, c’est pour le moins, vient de se reconnaître social-démocrate ou social-libéral, ardent partisan de l’offre de misères en tout genre pour le peuple.

           

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