Mon coeur ma soucoupe volante
mon cerveau de secours
mon amour
station Monge du métropolitain
la neige en paletot de fortune
ma prune
mon soleil d'étain
Ma révoltante
suffragette d'un temps lointain
mon soleil de menthe
sauvage
ma camarade des anciens jours
où je me suicide au vin blanc
de onze à vingt
entre mes mains
simplement du silence
des mots d'amour perdus
dans les branches
un jardin d'humour
sans borne et sans vous
Au bonneteau du tricheur
je joue à qui perd gagne
un soupçon de bonheur
le mensonge en sautoir
des bogues sous les pas
Je n'ai plus rien à dire
ni écrire non plus
il pleut dans ma mémoire
J'attends le printemps sur les chênes
à la félure des monts encore enneigés
sous la brume d'hiver
Je n'attends plus personne
le soir s'arrime paquebot de fortune
je paie ma dîme au soleil
me faut monter des bûches
chauffer mon corps malade
mon monde est primitif simple
comme un sourire
Je n'ai plus envie de la douleur des autres
à contre nuages je quête
l'amour pendu
j'ai mis son gilet rouge-violet
espagnol aux tripes
pour une République avortée
Je n'ai plus envie de la douleur des autres
je garde l'humour en souvenir
une chatte noire pour copain
Je vis près de l'âtre
la neige pleut à pleines coutures
Je vis le plus pur hiver de ma vie
Je renoue avec l'être humain
mon coeur soupire
en vain
copyright 2019 - patrick pérez sécheret
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