Nous sommes des étiers sans savoir la mer
des sabreurs de foins sans pissage
sans révolte aucune nous enlisons l'espoir
puériles prétentieux
mais tout est là dehors pourtant
à portée de rêve
nous n'en savons plus rien
il neige des prunes l'égotisme pour fanion
Nous perdons nos chimères à consommer
à l'avoir au paraître
Redressons-nous ne courbons plus l'échine
Il pleut des urgences les glaciers fondent
un enfant meurt toutes les minutes
sur la terre ronde
les insectes s'évanouissent
avec les papillons sans Valentine
Et chacun regarde son nombril
prêts à dénoncer le voisin le pas pareil
Allons allons voilà qu'il fait soleil
allons skier en famille
nos enfants hériteront
des restes millénaires
de nos centrales nucléaires
les plages de l'enfance auront disparu
Allons allons encore un peu d'amour
de regards tendres vers autrui
Alléluia...