Contraste de la silhouette à priori frêle ou fragile de cette interprète et musicienne que je découvre et son chant corrosif, à larges registres. Anna Aaron envoûte en crechendo, embrase, séduit. Présentée à Chambéry lors du festival Trans-Voisines en novembre, Anna a tellement subjugué le public, fort sage pendant son tour de chant, que ce dernier s’est enfin lâché pour des rappels successifs enthousiastes. Il y a dans son clavier, sa voix, quelque chose de Jeff Buckley, de Magma..., de purs moments d’harmonie douce qui glissent entre des tempos durs, entre révolte de mots et de sons et symphonie d’oiseaux. Les moments de solo, clavier compris, sont une pure merveille. A découvrir sans tarder surtout ens scène et en CD, hélas trop menu...