On ne peut que se réjouir de voir la jeunesse prendre part active à la contestation contre les mesures libérales imposées par l’Union Européenne et le FMI, à Madrid comme à Athènes, en Irlande comme en France.
Les jeunes subissent de plein fouet les conséquences de ces politiques auxquelles sont associés et consentants les gouvernements de leur pays et, en premier lieu, la question de l’emploi et des revenus.
Devant un avenir bouclé, une fin de non-recevoir politique aux interrogations, aux revendications dans les formes traditionnelles de la démocratie représentative, ces mouvements sociaux s’auto-organisent hors les partis politiques ou syndicats traditionnels mais peuvent concourir avec efficacité à la construction de solutions, les imposer aux décideurs politiques.
C’est inédit en Europe et différent de ce qui s’est passé et se passe dans les autres pays du bassin méditerranéen : en Europe, à priori, la dictature n’est qu’économique pour l’instant contruisant l’insécurité sociale dans la foulée du Traité de Lisbonne et du Pacte d’austérité récent visant à faire payer aux peuples les dettes privées des banques. Les plans anti-crise sont des plans d’austérité imposés par l’Europe aux peuples : baisse des coûts salariaux, des prélèvements publics, privatisations... Les jeunes n’ont pas rêvé de cette Europe mais ils en vivent le modèle social : tout pour la finance, la galère pour eux.
Quelques villes en France connaissent des mouvements. Ils peuvent grandir et nous serions bien autorisés à y participer. J’invite pour ma part au 15 J. Et vous ?