Quand tu arrives mon frère
j’ai des nuages bleus au frigo
des musiques en vrac
au bout de la langue
les poèmes de Nâzim
sur la portée du vent
quand tu arrives mon frère
les signaux sont au vert
le printemps impeccable
les passerreaux tranquilles
font leurs trilles sur mon épaule
quand tu arrives mon frère
il fait beau dans la vie
les passants nous saluent
du coude ou du menton
les femmes nous sourient
dans leur robe légère
et leurs fesses dandinent
quand tu arrives mon frère
la nappe est mise
le vin tiré
la liberté assise entre nos mots
l’idée de fraternité debout sifflote
et nous donne l’accolade
quand tu arrives mon frère
dans une fragrance de l’île
mon pays est beau
l’amitié un rempart
à tout renoncement au bonheur
à Dominique Ottavi