J’approchais des darses sur le roulis calme d’algues ocrées
Avec un ciel de frime moucheté de baies roses
L’amour à quai ouvrait les bras
Malgré la fin d’un monde
Je ne rêvais plus depuis combien de siècles déjà
On avait recouvert l’espérance d’un linceul
Partout la mort dans les bouches éructait
La vie des couleurs en cendre s’affichait
Tout bonheur interdit l’uniforme unanime
Arpentait les rues tristes sans âme qui vive
J’ai secoué mon vieux corps
J’ai couru dans les bras de l’amour à quai
J’avais froid partout
Dans cette fin d’un monde
Nous avons épuisé nos bouches de mots tendres
Nos épaules de baisers
La corde pour nous pendre attendrait
Au bout du quai pour toute l’éternité
24 mars 2015 – copyright.